Communiquer

Communiquer

Rappelez vous lorsque vous communiquez entre vous que vous êtes entouré-es par des personnes extérieurs au groupe : il faut donc faire attention aux informations sensibles ainsi qu’à ne pas faire paniquer la foule. Ne criez donc pas « médics » pour simplement interpeller une autre équipe par exemple.

Communication non-verbale

 

Apprenez à communiquer clairement de manière non verbale : cela est essentiel dans des situations (comme des gaz lacrymogènes) où il n’est pas possible de faire autrement. De multiples codes existent, mais voici quelques exemples classiques :

  • Symbole « Ok » en plongée, main ouverte de tournant de gauche à droite pour « moyen moyen », main ouverte bougeant devant la gorge pour « ça ne va pas/stop » ;
  • Taper sur le sac dans le dos de la personne pour signaler que l’on a fini de prendre/remettre un objet ;
  • bras en croix pour stop ;
  • mime de bouclier pour signaler une ligne de CRS ;
  • etc.

Prises de décision

Lors qu’il est nécessaire de prendre une décision de groupe rapidement, il peut être utile de passer par des codes couleurs. Le principe est simple, une personne annonce une action unique, par exemple « code couleur replis dans l’alcove », et le groupe répond simplement « vert », « orange », « rouge » ou encore possiblement « noir », selon la logique suivante :

  • Vert : Je suis d’accord avec l’action et je suis prêt-e à en prendre la responsabilité et à être en première ligne. Je serais actif-ve, je lancerais l’action ;
  • Orange : Je suis plutôt d’accord avec l’action mais je ne veux pas être en première ligne. Je serais actif-ve juste derrière, en seconde ligne. Si la majorité du groupe est contre ça ne me dérange pas ;
  • Rouge : je ne prends pas par à l’action ;
  • Noir : je désapprouve l’action.

Attention, il n’est pas question d’exposer une minorité qui aurait répondu « rouge » à encore plus de danger en les laissant sur place. Si la majorité du groupe est Rouge/Orange l’action ne se fera pas. Il faut toujours se prononcer, ça permet de voir les forces disponibles pour une action comme une ligne de défense. Une seule personne faisant un véto « noir » suffit normalement à véto l’action.

Ce principe d’organisation tient plus d’une prise de température que réellement d’une décision et implique donc que les personnes impliquées soient au fait du fonctionnement et toutes de bonne volonté.

Communications à distance

Il est conseillé pour se coordonner à distance sur le terrain d’utiliser des applications chiffrées comme Signal ou à défaut Telegram. Cela peut permettre de communiquer sa position à d’autres équipes, une information importante ou un problème, ou encore retrouver son binôme. Certains médics utilisent des talkies-walkies pour communiquer entre équipes : cela nécessite de s’assurer que tout le monde est formé à l’utilisation des appareils, aux codes et aux usages de base pour garantir une bonne communication, et de limiter le nombre de radio à une par équipe pour éviter la cacophonie. Les talkies présentent néanmoins quelques désavantages. Ils sont coûteux et excluent potentiellement des canaux de communication les équipes les plus précaires, ils sont facilement interceptables à moins d’utiliser des radios numériques avec chiffrement, et ajoutent au look « militaire » qui peut complexifier la prise en charge psychologique des personnes.

Notes et références